Le monde de la littérature jeunesse m'interpelle depuis assez peu en fait. Enfant je n'ai pas eu beaucoup de livres spécifiquement jeunesse. Avec la parentalité, la bibliothèque jeunesse s'est mise à gonfler et puis des lectures, des écrits, des illustrations et encore des lectures plus tard je me suis prise d'affection pour ces livres destinés à notre force vive, au potentiel humain, aux enfants. J'aime les livres où l'enfant est considéré comme un être source de réflexion, en devenir certes, mais pas idiot.
Au Salon du livre de Paris 2010, j'avais acheté certains livres des éditions Être... avec admiration, j'avais rencontré et écouté l'éditeur me parler avec fougue et passion de ses livres. Je vous recommande "L'atelier des papillons" par exemple et tous les livres de cette maison d'éditions, j'en billeterais d'autres sous cette catégorie Être.
Au Salon du livre de Paris 2010, j'avais acheté certains livres des éditions Être... avec admiration, j'avais rencontré et écouté l'éditeur me parler avec fougue et passion de ses livres. Je vous recommande "L'atelier des papillons" par exemple et tous les livres de cette maison d'éditions, j'en billeterais d'autres sous cette catégorie Être.
"Le risque ou dormir
C’était l’anagramme de mon ancienne maison d’édition
Le Sourire qui mord
Invité à débattre sur le thème « Résister, à quel prix ? » lors de la journée professionnelle organisée le 7 mai 2010 par la Fête du Livre de Villeurbanne, j’ai d’emblée, à la demande de Gérard Picot qui venait de l’apprendre, annoncé publiquement l’arrêt prochain des éditions Être.
Éditer depuis plus de trente-cinq ans, sans capital, des albums jeunesse singuliers plutôt exigeants a toujours relevé de l’aventure. Et sans le soutien attentif de nombre des partenaires de la chaîne du livre, les lois du marché auraient eu raison plus tôt de cet équilibrisme.
En des temps qui ne sont faciles que pour quelques nantis, qu’un léger fléchissement de la vigilance professionnelle puisse nous être fatal a pourtant suscité l’émotion. J’ai été très touché, sur place et depuis, par les nombreux encouragements à tenir et par l’engagement de ceux qui ne pouvaient se résoudre à ce que la présence de nos livres dans le paysage éditorial aux côtés des lecteurs jeunes et moins jeunes, ne soit pas assurée. Que faire ?
Je ne peux que vous inciter, les uns et les autres, à vous précipiter dans vos librairies préférées pour vous procurer les albums d’Être éditions pendant qu’il en est encore temps. Si une vague d’achats ne garantit peut-être pas la poursuite de l’activité, elle assurera un destin à des livres qui considèrent les enfants comme des lecteurs à part entière méritant des points de vue non altérés sur le monde. Qu’ils puissent encore, ces albums, susciter de libres interprétations et la résistance à l’ordre des choses, je nous le souhaite. Et nous le devons aussi aux créateurs qui ont partagé le risque de ces aventures littéraires et humaines....
« Ce qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni patience » écrit René Char.
Je vous remercie de la vôtre.C’était l’anagramme de mon ancienne maison d’édition
Le Sourire qui mord
Invité à débattre sur le thème « Résister, à quel prix ? » lors de la journée professionnelle organisée le 7 mai 2010 par la Fête du Livre de Villeurbanne, j’ai d’emblée, à la demande de Gérard Picot qui venait de l’apprendre, annoncé publiquement l’arrêt prochain des éditions Être.
Éditer depuis plus de trente-cinq ans, sans capital, des albums jeunesse singuliers plutôt exigeants a toujours relevé de l’aventure. Et sans le soutien attentif de nombre des partenaires de la chaîne du livre, les lois du marché auraient eu raison plus tôt de cet équilibrisme.
En des temps qui ne sont faciles que pour quelques nantis, qu’un léger fléchissement de la vigilance professionnelle puisse nous être fatal a pourtant suscité l’émotion. J’ai été très touché, sur place et depuis, par les nombreux encouragements à tenir et par l’engagement de ceux qui ne pouvaient se résoudre à ce que la présence de nos livres dans le paysage éditorial aux côtés des lecteurs jeunes et moins jeunes, ne soit pas assurée. Que faire ?
Je ne peux que vous inciter, les uns et les autres, à vous précipiter dans vos librairies préférées pour vous procurer les albums d’Être éditions pendant qu’il en est encore temps. Si une vague d’achats ne garantit peut-être pas la poursuite de l’activité, elle assurera un destin à des livres qui considèrent les enfants comme des lecteurs à part entière méritant des points de vue non altérés sur le monde. Qu’ils puissent encore, ces albums, susciter de libres interprétations et la résistance à l’ordre des choses, je nous le souhaite. Et nous le devons aussi aux créateurs qui ont partagé le risque de ces aventures littéraires et humaines....
« Ce qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni patience » écrit René Char.
Et je n’ai pas sommeil…
Christian Bruel
10 mai 2010
contact@etre-editions.com
Être éditions
56, rue Ramus
75020 Paris
http://www.etre-editions.com/
Rejoignez le groupe de soutien à Christian Bruel sur facebook :
http://www.facebook.com/group.php?gid=120683554618391&v=wall "
via la boite à thé
... et que dire de ces auteurs/illustrateurs qui n'arrivent plus à vivre de leur autonomie créatrice, de leur envie d'une littérature jeunesse différente et intelligente, Thierry DEDIEU m'avait vraiment sensibilisée et stupéfaite aussi par ce manque de vente... J'avais envie de le rencontrer par ses pages interposées, alors j'ai vite commandé "Dieux" créé avec son compère Thierry MURAT.
Achetez de la littérature jeunesse, ne vous arrêtez pas aux grandes lois du marché et de la publicité!
Achetez de la littérature jeunesse, ne vous arrêtez pas aux grandes lois du marché et de la publicité!
Je n'avais pas eu cette info. Merci. J'ai un stock de livres du sourire qui mord acheté il y a bien longtemps maintenant…
RépondreSupprimerNata: bienvenue entre mes billets! De rien pour l'info et puis de mon côté, j'ai hâte de retourner demain m'acheter d'autres livres... en espérant que cet éditeur revienne avec une autre maison d'édition, une autre nom mais la même qualité.
RépondreSupprimerBien longtemps, trop longtemps que je n'étais pas venue visiter ton blog ! Et me voici en train de lire l'un de tes derniers billets, qui rejoint une conversation que nous entretenons, Emmyne et moi, sur la littérature-jeunesse.
RépondreSupprimerRegarde "un été à Pékin" sur le blog de l'une et l'autre et constate nos différence d'appréciation !
tu as le droit (et le devoir, hi hi) de mettre un "s" à différence !
RépondreSupprimerTinusia: comme je te le disais sous ton billet, je suis très cloisonnante en fait. Aussi parce que je choisis les livres pour chez nous. Je ne les propose pas encore à un public différent (si ce n'est ce blog mais après quelques lectures de billets je crois que l'on a compris qui j'étais, malheureusement ou heureusement). Je me dis aussi que les autres lui offrent de simples lectures jeunesse, divertissantes et sans sous-entendu. Et puis j'aime beaucoup en effet accompagner les lectures, donc prendre le support et aller plus loin. Mais je t'assure que je me soigne!
RépondreSupprimerOui c'est vraiment triste l'arrêt d'Être.
RépondreSupprimerMais Christian Bruel est un homme bourré d'humour je sors d'une conférence qu'il a donné autour de la place de la représentation du féminin et du masculin dans l'album jeunesse à la Bibliothèque de l'Heure Joyeuse un régal tout simplement ;-)
Malice: cela me fait penser à l'ombre de garçon de Julie... magnifique!
RépondreSupprimerJ'aurais aimé être à ta place, c'est sûr! Tu pourrais pas nous en dire un peu plus sur ton blog?