Cela fait quoi ? 1 Mois? Oui bien cela, mes pas m’avaient amenée dans les couloirs de ce salon rempli de livres avec énormément d’envie.
Certains disent que nombres d’éditeurs ont séché par manque d’intérêt pour ce salon qui, en prenant de très grandes dimensions et de l’assurance, nargue la convivialité et les petits budgets des éditeurs. Moi, neuve d’une année à lire, à acheter, à découvrir la littérature jeunesse, je me suis régalée.
Certains disent que nombres d’éditeurs ont séché par manque d’intérêt pour ce salon qui, en prenant de très grandes dimensions et de l’assurance, nargue la convivialité et les petits budgets des éditeurs. Moi, neuve d’une année à lire, à acheter, à découvrir la littérature jeunesse, je me suis régalée.
Je n’ai pas été aux dédicaces. J’ai pour cet exercice une certaine aversion. J’aime énormément d’écrivains, d’illustrateurs. J’aime leur travail, j’aime aussi leur investissement à nous faire plaisir individuellement dans ce gri-gri sur la page de garde. Mais je suis en manque. En manque de vraie proximité, de partage. En lisant leurs œuvres, ils m’offrent leur univers, leur imaginaire, leur humour. Je n’ai pas assez de temps pour en parler dans les deux minutes de signatures… parce que ce qui m’intéresse n’est pas la signature, ce serait une discussion réelle. J’en avais parlé là.
J’avais déambulé avec une ligne directrice : la littérature jeunesse. Furetant ici et là devant les stands des maisons d’éditions. Deux choses m’ont attirée plus précisément. Le stand du collectif Les éditeurs écolo-compatibles et la conférence « Littérature jeunesse, une littérature à part entière ».
Les éditeurs écolo-compatibles me sont sympathiques. Ils partent sur la voie d’une sensibilisation du public.
Je ne peux qu’être très, très contente de l’engouement des lecteurs pour la littérature jeunesse. J’aime cette profusion, j’aime les partis-pris de certains éditeurs offrant vraiment une autre approche du livre jeunesse, divertissement mais aussi ouverture sur une autre manière de voir le monde, de l’appréhender, de le saisir, de jouir d’un objet, de lire ou de regarder une image.
Mais il est vrai que nous ne connaissons pas le cycle de vie du livre, de sa fabrication à sa destruction (quelque fois fulgurante). Leur défi d’écologie éditoriale est donc important. Ils veulent même nous amener à nous questionner sur l’achat d’impulsion… pile pour moi, non ?!
J’avais déambulé avec une ligne directrice : la littérature jeunesse. Furetant ici et là devant les stands des maisons d’éditions. Deux choses m’ont attirée plus précisément. Le stand du collectif Les éditeurs écolo-compatibles et la conférence « Littérature jeunesse, une littérature à part entière ».
Les éditeurs écolo-compatibles me sont sympathiques. Ils partent sur la voie d’une sensibilisation du public.
Je ne peux qu’être très, très contente de l’engouement des lecteurs pour la littérature jeunesse. J’aime cette profusion, j’aime les partis-pris de certains éditeurs offrant vraiment une autre approche du livre jeunesse, divertissement mais aussi ouverture sur une autre manière de voir le monde, de l’appréhender, de le saisir, de jouir d’un objet, de lire ou de regarder une image.
Mais il est vrai que nous ne connaissons pas le cycle de vie du livre, de sa fabrication à sa destruction (quelque fois fulgurante). Leur défi d’écologie éditoriale est donc important. Ils veulent même nous amener à nous questionner sur l’achat d’impulsion… pile pour moi, non ?!
En plus les éditeurs regroupés offrent de très belles propositions, je suis cliente de bien d’entre eux : Plume de carotte, Pour penser à l’endroit et La plage…La plage est très présente dans ma bibliothèque culinaire dont je parle ici et Pour penser à l’endroit est une des maisons d’édition qui m’interpelle beaucoup en ce moment. Leur ligne éditoriale est toujours d’ouverture vers une façon d’être, même pour les plus jeunes…
La conférence « Littérature jeunesse, une littérature à part entière » a été aussi un bon moment. Animée par Johanna LUYSSEN et avec Philippe DELERM (PDE), Anne ROBILLARD (AR), Marie DESPLECHIN (MD) et Timothée de FOMBELLE (TF) en participation, c’était déjà une bonne proposition, dommage qu’elle n’ai pas duré plus longtemps. Le public était assez présent, même au fond les personnages des "Chevaliers d'Emeraude".
La ligne directrice était bien la différence entre lecture jeunesse, littérature jeunesse et littérature adulte.
1/ Quelles sont les lectures de jeunesse de ces écrivains ?
Des livres ouvertement pour les enfants, des collections vertes ou roses, mais aussi des lectures foncièrement pour adultes, des documentaires, des romans ardus, des bibliographies ou même des catalogues commerciaux preuves d’un autre hémisphère.
PDE : "Le club des cinq" d'Enid BLYTON, Fred et Sully, "Crin blanc" de René GUILLOT (la lecture étant la métaphore de la vie)
MD : Historia, oui-oui, les mémoires de POUCHKINE, "Le lion" de Joseph KESSEL, "Mon bel oranger" de José Mauro de VASCONCELOS (des émotions qui touchent physiquement)
TF : documentaires nature, catalogue Manufrance relié par ce que expatrié en Afrique, "Tom Sawyer" de TWAIN, "Mon bel oranger", "Arsène Lupin" de Maurice LEBLANC (auteur très secondaire par rapport aux personnages)
1/ Quelles sont les lectures de jeunesse de ces écrivains ?
Des livres ouvertement pour les enfants, des collections vertes ou roses, mais aussi des lectures foncièrement pour adultes, des documentaires, des romans ardus, des bibliographies ou même des catalogues commerciaux preuves d’un autre hémisphère.
PDE : "Le club des cinq" d'Enid BLYTON, Fred et Sully, "Crin blanc" de René GUILLOT (la lecture étant la métaphore de la vie)
MD : Historia, oui-oui, les mémoires de POUCHKINE, "Le lion" de Joseph KESSEL, "Mon bel oranger" de José Mauro de VASCONCELOS (des émotions qui touchent physiquement)
TF : documentaires nature, catalogue Manufrance relié par ce que expatrié en Afrique, "Tom Sawyer" de TWAIN, "Mon bel oranger", "Arsène Lupin" de Maurice LEBLANC (auteur très secondaire par rapport aux personnages)
AR : "Bob Morane" de Henri VERNES, documentaire sur la guerre et l’histoire
2/ Quels sont, pour eux adultes, les chefs d’œuvres de la littérature jeunesse ?
Pour bon nombre d’entre eux, ce sont des lectures faites adultes qui emportent leur suffrage.
MD : « Peter Pan » de JM.BARRY, les Lewis CARROLL, HANDERSEN, André DHOTEL, SEGUR
PDE : André DHOTEL, DICKENS sans édulcoration, « L’ile au trésor » de STEVENSON, Lewis CARROLL (cherche des ambiances et pas seulement une histoire comme quand il était enfant)
TF : « Les trois mousquetaires », « Le Comte de Monte-Cristo » d'Alexandre DUMAS, les livres que se partagent les générations
Chacun a marqué cette différence entre ce qu’ils recherchaient enfant dans la lecture et ce qu’ils en attendent maintenant pour les enfants. La magie de leurs lectures d’enfant reste comme préservée car peu ont tenté de les relire pour garder cette passion, cette fougue, cet intérêt pour l’action et les personnages et beaucoup moins pour le style.Pour bon nombre d’entre eux, ce sont des lectures faites adultes qui emportent leur suffrage.
MD : « Peter Pan » de JM.BARRY, les Lewis CARROLL, HANDERSEN, André DHOTEL, SEGUR
PDE : André DHOTEL, DICKENS sans édulcoration, « L’ile au trésor » de STEVENSON, Lewis CARROLL (cherche des ambiances et pas seulement une histoire comme quand il était enfant)
TF : « Les trois mousquetaires », « Le Comte de Monte-Cristo » d'Alexandre DUMAS, les livres que se partagent les générations
3/ Quelle mode d’écriture jeunesse est choisie par les écrivains qui écrivent pour adulte et pour enfant ? Quelles sont les limites que ces écrivains s’imposent ?
PDE : tous les romans se devaient d’être pour adulte, « La première gorgée de bière » a eu une première version pour enfants… la littérature jeunesse qu’il écrit garde une part d’enfance. Le style est différent, pas de tournures syntaxiques, pas de vocabulaires compliqué (mais avec cette panoplie de vocabulaire plus réduite offrir la même sensation, la même atmosphère). « La recherche du temps perdu » de PROUST redonne le gout de l’enfance mais n’est pas un livre pour enfant.
TF : pas de limite de complexité, de l’ampleur et de la densité. Le théâtre pour adulte, le roman pour enfant (le roman est ainsi vécu comme lieu de liberté totale, pour enfant).
AR : préparer une histoire et ne pas se focaliser sur les personnages, besoin de magie et d’échappatoire.
MD : pas de connivence, de références avec d’autres textes, un lexique choisi avec comme offrande d’un nouveau mot.
Là, la différence entre enfance et enfant a encore été reprise. Là où l’adulte cherche une écriture, des références, l’enfant cherche à être capté, a rentré dans l’histoire. L’enfant n’est pas naïf dans sa lecture et le texte ne doit pas être bête mais pourtant la littérature de l’enfance et bien loin de la littérature jeunesse.
PDE : tous les romans se devaient d’être pour adulte, « La première gorgée de bière » a eu une première version pour enfants… la littérature jeunesse qu’il écrit garde une part d’enfance. Le style est différent, pas de tournures syntaxiques, pas de vocabulaires compliqué (mais avec cette panoplie de vocabulaire plus réduite offrir la même sensation, la même atmosphère). « La recherche du temps perdu » de PROUST redonne le gout de l’enfance mais n’est pas un livre pour enfant.
TF : pas de limite de complexité, de l’ampleur et de la densité. Le théâtre pour adulte, le roman pour enfant (le roman est ainsi vécu comme lieu de liberté totale, pour enfant).
AR : préparer une histoire et ne pas se focaliser sur les personnages, besoin de magie et d’échappatoire.
MD : pas de connivence, de références avec d’autres textes, un lexique choisi avec comme offrande d’un nouveau mot.
Là, la différence entre enfance et enfant a encore été reprise. Là où l’adulte cherche une écriture, des références, l’enfant cherche à être capté, a rentré dans l’histoire. L’enfant n’est pas naïf dans sa lecture et le texte ne doit pas être bête mais pourtant la littérature de l’enfance et bien loin de la littérature jeunesse.
Je me suis régalée aussi de détails, de ces détails qui attirent l’œil, intéressent une ribambelle d’enfants,
(des héros)(des expériences)(de l'exotisme disparu) (des contes racontés)
(des héros)(des expériences)(de l'exotisme disparu) (des contes racontés)
des détails qui vont agglutiner des amoureux d’art, des estampes (gravures, lithographies ou eaux-fortes).... plutôt lithographie en cours là, non?! Pour savoir faire la différence, suivez donc ce lien)... là aucune idée si ce n'est que c'était d'Europe de l'est
...amoureux de beaux livres J’ai adoré ne pas suivre les foules, juste admirer les queues, par les pieds…
et voir quelques petites surprises, le livre de ma tante par exemple… A quand le notre ? Les miens ?
... j'avais ramené ces livres-là, que j'ouvre sur ce blog-ci.
Rajout du 12/05/2010: c'est vrai aussi, mais je l'avais passé sous silence... je ne sais pas pourquoi... j'avais rencontré Christian BRUEL fondateur de la maison d'édition Être. Je venais pour acheter "L'atelier des papillons" de Gioconda BELLI et illustré par Wolf ERLBRUCH et j'étais repartie avec d'autres en espérant m'offrir encore et encore de ses petites merveilles d'impertinence, d'intelligence et de sens.
Avec beaucoup, beaucoup de plaisir je l'avais écouté me parler de la version de"Peter Pan" de James Matthew BARRIE, illustré par Susanne JANSSEN qu'il propose. Il avait stupéfait ma tante qui n'avait jamais cru que derrière l'image mièvre reflétée par les simplissimes versions arrivées jusqu'à nous, l'histoire était aussi riche, intense et complexe sur l'enfance et l'acte de grandir. J'avais une pensée pour Holly Golightly bien-sûr.
J'avais aussi été admirative du travail d'édition de l'abécédaire de ce pédagogue pour qui la lecture était indispensable à l'acte de grandir et d'éduquer: "Le nouvel abécédaire" de Karl Philipp MORRITZ, illustré par Wolf ERLBRUCH.
Je viens d'apprendre que cette maison d'édition meurt... horreur!
Avec beaucoup, beaucoup de plaisir je l'avais écouté me parler de la version de"Peter Pan" de James Matthew BARRIE, illustré par Susanne JANSSEN qu'il propose. Il avait stupéfait ma tante qui n'avait jamais cru que derrière l'image mièvre reflétée par les simplissimes versions arrivées jusqu'à nous, l'histoire était aussi riche, intense et complexe sur l'enfance et l'acte de grandir. J'avais une pensée pour Holly Golightly bien-sûr.
J'avais aussi été admirative du travail d'édition de l'abécédaire de ce pédagogue pour qui la lecture était indispensable à l'acte de grandir et d'éduquer: "Le nouvel abécédaire" de Karl Philipp MORRITZ, illustré par Wolf ERLBRUCH.
Je viens d'apprendre que cette maison d'édition meurt... horreur!
Pour les Chroniques littéraires
C'est bien ce que je disais ;) : un billet parmi tant d'autres vraiment intéressant et très riche! Merci de nous avoir montré ce salon avec tes yeux!
RépondreSupprimerLysalys: merci d'avoir emprunté mes pas.
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