lundi 6 février 2012

Les contes japonais

Est-ce qu'il vous arrive, comme à moi, de tomber nez à nez avec une illustration qui vous parle? Qui parle de votre enfance? Pas seulement parce qu'elle est belle et qu'elle illustre un livre pour enfant (qui plus est un livre de conte) mais aussi parce qu'elle appartenait au panel des livres que vous aviez vu chez les autres enfants?
Les illustrations de cet artiste sont comme ancrées dans ma rétine et pourtant je ne les ai jamais eu sous les mains ou sous les yeux longtemps.

dimanche 5 février 2012

Le papillon qui tapait du pied

"Ça,

C’est le portrait de l’Animal qui sortit de la mer et mangea toute la nourriture que Suleiman-bin-Daoud avait préparée pour tous les animaux du monde. C’était un très gentil Animal, et sa maman en raffolait autant que de ses vingt-neuf mille neuf cent quatre-vingt-dix-neuf frères qui habitaient au fond de la mer. Tu sais que c’était le plus petit de tous. Aussi l’appelait-on Petit Porgies.
Il mangea toutes ces caisses et (…) "

Comme un tout petit extrait de cette petite histoire, une parmi d'autres, extraite elle-même des "Histoires comme ça" de Rudyard KIPLING. Le plaisir est double: un texte complexe et fabuleux et un dessin de l'auteur lui-même.
J'ai beaucoup aimé ce livre et les illustrations qui accompagnent, comme tous les animaux de KIPLING d'ailleurs, je vous en parlais un peu là.

samedi 4 février 2012

Enfances métisses, l'illustratrice de mon enfance

Il fallait absolument que je vous présente une illustratrice qui a façonné mon idée de l'enfance. Dans le peu de livres que j'ai eu petite, il y a tout de même deux gros volumes "300 contes pour bien s'endormir" et "Le monde merveilleux des fées, des lutins, des farfadets et des petits nains", illustrés par Gyo FUJIKAWA.

Ils sont tout abimés, déchirés, coloriés, mais c'est avec énormément de bonheur que je les ai récupérés. Je parlerais peut-être du contenu plus tard. J'ai ainsi découvert les enfants du monde avec ses traits et ses couleurs. En voici quelques pages, pas toutes issues des livres en question.

*source

Un de mes livres parle des fées et des farfadets mais non, même en les ayant dévoré des yeux à chaque lecture, mon imaginaire est autre. J'ai dans la tête tous ses enfants qui se tiennent par la main, courent, rient, jouent. La nature est proche et tout est prétexte aux espiègleries. Les illustrations montrent toute cette spontanéité et marquent vraiment l'univers de l'enfant, ses jeux, ses rires. Il y a des taches, des chutes, des cris... il y a aussi, paradoxalement, aucun adulte avec eux. Ils sont seuls, libres, entièrement dans leur monde, merveilleux mais aussi tout à fait réel. Ils ont besoin de peu, ce n'est pas une multitude de jouets qui leur apportent le bonheur. Et même l'amas de jouet a quelque chose de simple:

*source cabane sur le lit

Les enfants sont aussi de toutes nationalités. C'est une chose qui m'avait touchée et, petite, j'étais pour la discrimination positive en amitié... une naïveté bien-sûr mais aussi une certaine "influence" positive.

Me reste en tête cette multitude, cette diversité dans l'enfance, des constructions enfantines, des fantaisies dans leur environnement comme des bébés dans les hamacs,

un tout petit aux branches d'un saule pleureur bercé par le vent, des maisons dans les souliers, des cabanes dans d'autres illustrations.

*source