lundi 11 janvier 2016

Le grand méchant renard

Un renard, un grand, un méchant, un rusé bien-sûr! Un renard sorti des fables d’Ésope ou de La Fontaine, un goupil nommé Renart. Mais non, "Le grand méchant renard" de Benjamin RENNER est un petit renard affamé, rabougri, penaud, pas bien fute fute.

© Benjamin RENNER/ Delcourt

Il ne fait peur à personne. A la ferme, il est connu, attendu, battu, raccompagné à la porte, éjecté par les animaux eux-même. Le chien de garde n'y est pour rien... ce sont le lapin, le cochon et pire de pire la poule principale qui s'en chargent. Bon, ce ne sont pas de mauvais bougres, le renard ni rusé, ni méchant, retourne dans son terrier avec un panier bien garni de navets.
Oui mais dans la forêt, compère Loup aimerait bien lui aussi manger les poules, le lapin et le cochon. Lui fait peur mais la ferme est tout de même bien gardée. Il interpelle le renard et lui propose des ruses pour, à deux, arriver à leurs fins. Mais décidément le renard n'y arrive pas. Une ruse fonctionne tout de même: voler les œufs.
Oui! Le renard a enfin réussi à voler quelque chose. Les œufs! Chouette, les gober crus, les faire bouillir. Non, le loup propose de les couver pour avoir plus à se mettre sous la dent, des poussins bien gros. Oui mais ils s'y collent à deux!

© Benjamin RENNER/ Delcourt

Les œufs éclosent, le pire arrive et le meilleur de la bande dessinée aussi. Il y a un peu de "Tous ses petits canards" de Christian DUDA et Julia FRIESE dans cette bande-dessinée. Le grand méchant renard est suivi de trois poussins, miam très tendres mais pas facile de les manger.
La poule ne fait pas confiance au chien et créé une association pour aller se venger et récupérer ses œufs. Le loup rend visite au renard pour enfin manger les poussins, un, deux, deux et demi ou les trois. Mais ce n'est jamais le bon moment... seraient-ils avariés?

© Benjamin RENNER/ Delcourt

Benjamin RENNER offre là une pause revigorante. Son trait vif et percutant propose des animaux cartoonesques et bourrés d’énergie. Même si le scénario est assez convenu, l'auteur nous le développe avec délice et multiples petits rebondissements. 190 pages à recommander, à tout âge!

© Benjamin RENNER/ Delcourt


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