dimanche 29 juillet 2012

Lectures estivales

... en attendant d'en parler, j'espère...

les lus:des coups de cœur!


- "Loin des bras" de Metin ARDITI où à l'intérieur d'une institution pour jeunes garçons délaissés, des humanités fragiles... troublant!
- "Elling" d'Ingvar AMBJORNSEN avec la découverte d'une causticité intime, une maladroitesse, une simplicité d'esprit ?! Perturbant!
- "Un océan de pavots" d'Amitav GHOSH, premier volet d'une trilogie haute en couleur, aux personnages poignants, incarnés, à l'histoire commune de multiples chemins de vie... Eblouissant!

les "juste après":

- "Le Prince des Marais" de Pat CONROY, parce que Lily m'en a parlé. Lily, s'il te plait, parle nous encore de livres!
- "Teresa l'après-midi" de Juan MARSE, jeu de l'amour espagnol, parce que l'une de mes libraires m'en a parlé
- "American gods" de Neil GAIMAN, fantasy et super-héros, mais de Neil GAIMAN, alors tentant, très!
- "Les oranges ne sont pas les seuls fruits" de Jeanette WINTERSON, autobiographie fictive, parce que la même libraire me parlait aussi de celui-ci en même temps que de l'autre

samedi 28 juillet 2012

... Les hommes sur la mer

... suite du dernier billet... dans une bibliothèque, ailleurs, la mer, les océans et les hommes dessus... beaucoup de marins contemporains mais aussi d'autres...



Un dernier est arrivé dans mes lectures du soir: "Les explorateurs, le journal de l'histoire" de Dimitri CASALI, Céline BATHIAS-RASCALOU et illustré par Rémi MALINGREY.


C'est d'abord la carte qui m'a plu reprenant toutes les explorations, les premières. Et là, une découverte: Vasco de Gama, Colomb et les principaux ne sont pas les seuls... 26 explorateurs (et compagnie) apportent ici leur pierre à l'édifice de la connaissance.

Le parti pris de ce livre est d'offrir des articles de journaux comme s'ils dataient de l'époque. Des interviews offrent aussi une vue alternative, du concurrent, d'un ami ou de l'intéressé. Des focus sont apportés aussi et donne un contexte politique, économique ou une lecture savoureuse ethnique et gourmande.
Ce livre est plus destiné aux adolescents. Il offre une multitude d'anecdotes, instructives et humoristiques. Les déconvenues, les malentendus, les conséquences d'explorations hasardeuses, les investissements en temps mais aussi en adaptation et intégration... des lapins, des chameaux, des kangourous.

La lecture peut être aléatoire et loin d'être ennuyeuse elle est pleine de peps. Les illustrations sont autant faites pour les faux articles que de vrais documents (dessins de Darwin, peinture de tel autre explorateur, caricature etc...)

D'autres bibliothèques... et la mer (et les hommes dessus)

Aller dans un autre lieu, habiter une maison qui n'est pas à vous, découvrir avec ravissement que les murs du salon sont remplis de livres... et aussi au rayon enfant.

... nous étions au bord de la mer et les centres d'intérêt des propriétaires était l'océan et les hommes dessus... et Proust. Tous les navigateurs, les explorateurs, les bateaux, la terre vue du ciel, l'intérieur des océans...

Le premier, "Baleines et dauphins, les mammifères marins" de Vassili PAPASTAVROU. Je suis souvent attirée par cette collection faite de magnifiques photos et de focus. J'avais adoré un autre exemplaire l'année dernière, j'en reparle juste après.
Mais souvent, même si les focus sont magnifiques et très alléchants, le reste de la trame me laisse un peu sur ma fin. Il faut piocher ici et là mais la lecture continue n'y est pas évidente.

Ici aucun malaise. La lecture peut toujours être épisodique, aléatoire mais elle est aisée. La structure, les exploits, les déplacements, les modes de communication, de vie et de survie sont alors représentés pour les cétacés mais aussi les pinnipèdes.
Les focus apportent là un éclairage et beaucoup d'autres informations descriptives.
Alors oui, après nous pourrons faire la différence entre cétacés odontocites (à dents), des mysticètes (à fanons), mais aussi repérer parmi les pinipèdes un phoque (oreilles comme un petit trou, les nageoires postérieures ne se replient pas sous le corps, déplacement de chenille) d'une otarie (avec oreilles extérieures, marche à pattes) ou d'un morse (nageoires postérieures pliables sous le corps).
Certaines espèces mystérieuses trouvent aussi une illustration: les narvals (à la défense de licorne), les lamantins et autres siréniens.
Il y a assez d'anecdotes pour attirer même le lecteur peu intéressé par ces bestioles. Et j'ai beaucoup dessiné de schémas descriptifs grâce à celui-ci.



Le second était "Jacques Perrin présente Océans" de Jacques PERRIN, Jacques CLUZAUD, François SARANO et Stéphane DURAND. Le livre reprend le film du même nom. Chapitré par "personnage", il nous dévoile les prises de vue, les objectifs, les conditions du tournage.


En seconde partie, c'est aussi plus technique et la question de comment procéder pour un tel sujet arrive. Nous retrouvons aussi les espèces disparues ou en voie de disparition.
Les baleines, le requin blanc, les sternes, la pieuvre violacée, les iguanes, les morses, les si mystérieux narvals etc...

Nous l'avons survolé malheureusement car le temps nous manquait mais les photographies sont magnifiques, le texte écrit aussi par les plongeurs même donne une texture bien immersive et les questionnements sur une éducation à la mer comme une exploration d'un monde encore méconnu, et pourtant bien plus près que la lune, donne de vraies ouverture de discutions.


Beaucoup de dessins, de moi, de lui, ont suivis.


OCÉANS - BANDE-ANNONCE VF - de Jacques Perrin par baryla 

... lecture sur les hommes navigants, au prochain billet...

mercredi 18 juillet 2012

La calligraphie

*Mai Thu

... Une œuvre de ce peintre vietnamien a une place de choix dans ma vie... la classe avec ce sage et tous les bambins devant lui en cercle (en image sur la colonne de droite). Une reproduction trône au dessus de la porte dans le couloir amenant à la cuisine de ma grand-mère paternelle. Lieu de chaleur humaine, lieu de vie, de discussions, de jeux... de rixes aussi les dernières années... mais aussi lieu de devoirs de vacances.
Mon tonton Bertrand, un homme exceptionnel, comme mes deux autres grands-pères dont il n'était que de coeur, nous offrait là des exercices d'orthographe, de mathématique, de grammaire mais aussi les récitations et les discussions de compréhension de mes premières pièces classiques de théâtre lues. A part les dernières, ces devoirs à la table de la cuisine restent des souvenirs magnifiques: il avait la patience, l'envie de nous porter vers le meilleur de nous, le bonheur de découvrir nos potentiels... à moi et à mon copain d'enfance.

Ce sage le représentait à merveille, lui si pédagogue. Lui au centre des livres, des livres historiques, sur les guerres françaises, sur la politique mais aussi des policiers en multitude... lui toujours disponible pour une discussion. Lui qui offrait des livres comme on offre un bisou, juste pour le plaisir! Il est une des personnes qui m'a donné l'amour de la curiosité... et des livres.

jeudi 12 juillet 2012

Le corbeau

J'aime énormément les corbeaux... j'y trouve une nuance, une touche de différents noirs et gris dans notre réalité qui se doit d'être blanche ou noire, j'y trouve la preuve d'un cycle de vie, un qui-vive dynamique... 

*source Jim KAY via Alison Eldred

mardi 10 juillet 2012

L'univers féerique de mon adolescence

Il y avait vraiment un maître en la matière, un que j'adorais pardessus tout, il mettait dans ses illustrations de l'humour, des détails, une certaine sensualité... découvert grâce au film de marionnettes "Dark Crystal" du non moins fabuleux Jim HENSON dont je ne pense que du bien bien-sûr.

*Brian FROUD

samedi 7 juillet 2012

Sur le départ...

Je ne sais pas encore si je pourrais alimenter ce blog pendant juillet. Je programme des billets d'illustrations et vous laisse avec une de nos grandes bibliothèque... la jeunesse : en portions sur différents murs de la chambre du lutin...

- albums sur 3 étages et au-dessus premiers romans


- étagère pop-up et tous petits formats sur le devant
- les collections "La Hulotte", "Aide moi à faire seul" et "Croq'sciences" au centre
- documentaire et philosophie sur l'étagère du fond


- albums très grands formats et albums musicaux


Karoo

"Karoo" de Steve TESICH nous amène au cœur d'une descente intimiste aux enfers.


Saul Karoo a 50 ans, une femme dont il "divorce depuis déjà quelques années" et qui n'en reste pas moins la seule relation au foyer, là où l'homme revient après son travail.
Il est réparateur de scenarii de films. Écrivaillon il se serait bien vu écrivain mais est trop lucide sur ses capacités, alors il reprend la trame des autres, mutile ici, rajoute là, met dans chaque originalité une touche de conformisme et de succès assuré. Jusqu'à présent, cela lui va. Pas tant parce qu'il aime ce métier mais bien par mollesse.

Et puis lui vient cette maladie, non non, pas l'alcoolisme dont il est victime depuis des années, pas non plus ce début de gras autour de la taille: il n'a plus aucun symptôme de l'ivresse. Plus d'état second, plus de prétexte à la maladresse ni d'amnésie le lendemain.
Saul, le lucide, le clairvoyant, voit sa vie défiler et regarde ses relations se désagréger par sa faute.
Alors oui, il y a bien cette assurance santé à changer, cette "annulation" santé de sa personne. Et surtout, son fils, le seul et unique, Billy. Ce fils adoptif qu'il aime par dessus tout lui demande de l'attention, de la présence, de l'intimité, afin d'enfin pouvoir s'engager de son côté. Et puis il y a ce film, cette cassette dans la pochette jaune. Cette fois-ci c'est un chef d’œuvre, et pourtant Saul va le dénaturer.
Mais pourquoi?

Saul est un personnage antipathique et pourtant nous le suivons avec passion. Au fil des pages, il décortique sa vie, ses faiblesses, ses angoisses et ses choix. Mais justement. La perte d'ébriété est le début de ce malaise. A chaque instant, il est le maître de ses actions, il est comme un acteur de son scénario. A chaque pas, il se croit en phase de rédemption et chaque pas est au final un de plus vers la sortie de route.
Il s'éloignait de toute intimité avec ses proches. Il les aime, à foi en la famille et pourtant les proximités ne lui plaisent que s'il peut y donner un sens en étant en représentation, devant public. Et pourtant il va chercher à se faire pardonner, à réinventer une vie de famille. Lui le clairvoyant, va enfin prendre plaisir, avoir des émotions. Mais ses actes s'accumulent et ne lui laissent que peu de chance.

"S'ils pensent qu'ils ont été trahis, là, qu'ils attendent seulement de grandir un peu et qu'ils commencent à se trahir eux-même. Les choses commencent vraiment à mal tourner quand vous n'avez plus que vous-même à renverser pour que votre vie s'améliore."

Par manque de temps, je ne peux qu'écrire mal sur ce superbe livre. Je rajouterais peut-être des éléments à ce billet. En attendant je vous invite à lire d'autres avis très argumentés:
celui de Lily mais aussi celui-ci et celui-là.

Livre lu dans le cadre de Masse critique de Babelio, merci aux éditions Monsieur Toussaint Louverture.
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