Il en a fallu du temps pour lire cet album primé. J'ai presque tous les autres de Rémi COURGEON et pourtant j'avais laissé celui-ci de côté. Pas parce qu'il ne me faisait pas de l’œil mais parce que beaucoup en avait parlé... alors j'ai attendu qu'il ne soit plus d'actualité.
© Rémi COURGEON/ Milan Jeunesse
Brindille est la dernière d'une famille de garçons. Elle aime jouer du piano. Son père est chauffeur de taxi, de nuit. "Il avait été mineur, là-bas, en Russie. Ses yeux étaient bordés d'ombre. Il disait que c'était le charbon qui était resté incrusté dans sa peau."
La journée, ses frères la chahutent et les corvées se jouent aux bagarres. Brindille perd tout le temps. Et puis son prénom est bien plus jolie: Pavlina.
Un jour, elle en a assez. Assez d'être secouée, assez d'être sous-estimée par les hommes de la famille, assez d'être Brindille. Elle veut faire de la boxe. Une gauchère ne se refuse pas, la voici entrainée. A la maison aussi, elle fait ses preuves d'agilité et de frappe... moins de tâches ménagères, plus de boxe. Elle est prête pour son premier match.
© Rémi COURGEON/ Milan Jeunesse
Cet album parle des choix à faire pour trouver une place au sein d'une famille un peu perdue. Une place de fille parmi les garçons, peut-être.
Il aborde aussi le thème de la souffrance, du deuil dans l'indifférence mais aussi l'appel de la violence, de la force brute pour se défendre.
C'est beau et, comme toujours avec cet auteur, l'histoire recèle bien des réflexions possibles.
© Rémi COURGEON/ Milan Jeunesse
La patte de Rémi COURGEON est toujours aussi reconnaissable. Des couleurs flashy, des aplats avec une forme étrange... ici une forme blanche en point d'interrogation (la queue du chat) mais aussi cette bandelette, ce biceps. C'est une atmosphère et en même temps assez pêchu!
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