Là, Tianshi se remet en cause : n’est ce qu’une affaire de religion ? Est-ce vraiment pour que son père, celui qui ne suit pas les croyances de ce « prêtre aux yeux bleus de la compagnie de Jésus », trouve la voie après la mort? Et que cache donc cette mère continuellement absente et autoritaire ?
« L’oiseau de Kunlun tend le cou
Les magnolias se fanent
Personne ne viendra au printemps
Il n’a pris que quelques pétales dans son bec. »
Ce conte qui pourrait paraître glauque est définitivement très poétique. Lisa Bresner nous parle d’amour conjugal et filial, de compromis amoureux, de mensonges ou de silence encore pire que des mensonges. Elle nous parle du plein et du vide, en sculpture comme ailleurs…
« Pourquoi n’avons-nous jamais appris à sculpter ? Est-ce que l’argile, les rochers, le marbre renferment des fantômes que nous ne devons pas réveiller ? La forme reste invisible à l’œil. Elle est blottie au plus profond du moindre caillou, si l’on casse le caillou pour trouver une forme, il ne reste que les éclats de caillou et la forme est brisée. Le vent et la pluie nous servent de burin et d’alliage. Chaque saison sculpte de nouveaux arbres, des fleurs différentes et des montagnes autres. Le temps se charge de les sauver. »
*source sculpture Catherine OLIVO
Lily offre un beau billet tout aussi mystérieux. Ne vous laissez pas aller aux idées noires qui pourraient échappées de mes lignes, des siennes et de la vidéo, faite par l’auteure elle-même pour accompagner/sublimer ce petit conte (présente chez Lily), et lisez le donc pour y voir tout le reste ! A certains moments, j'ai même cru qu'elle nous parlait de la Reine-Mère d'Occident Xiwangmu...
Lisa Bresner ne peut pas être réduite à ce roman, suivez donc le lien
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