"Me vint une fois la question que voici: aurait-il enfoui son chérissement pour moi dans la tombe avec mère ? Je mâchais ce penser: "Serait-ce donc faisable de mettre en terre le sentiment humain? " Bien qu'avoisinant en âge la longueur d'une demi-vie au moins, je ne connaissais pas encore très bien les lois conduisant le monde. Pouvait-on inhumer le sentiment, comme on le faisait coutumièrement des chairs ? Produits de cœur seraient ainsi autant palpables que viscères, que musclures ? Aussi enfermables que gangstaires ? Cela, en tous cas, traduirait la sécheresse de père à mon endroit. Il me fallait éprouver cette vue."
(extrait de "Le jour des corneilles" de Jean-François BEAUCHEMIN)
**P.S: de nombreux romans sont restés pour moi des lectures fortes, secouantes. Elles ont impressionnées mon esprit comme une pellicule pendant des mois. Je n'ai pas pu les billetter là, je voulais choisir mes mots, vous donnez envie, trop en dire sur mon ressenti de lectrice peut-être aussi. Je n'ai donc rien écris. Depuis peu je vous laisse ici ou là des extraits de ces lectures passées depuis si longtemps, puis en actualisant au fil des lectures : les mots de l'auteur avec un début d'atmosphère pour vous donner envie de lire plus loin... avant mon billet.
C'est une excellente idée Vanessa ! Un extrait pour cette lecture en dit beaucoup sur la qualité et la langue de ce roman fort et hors norme !
RépondreSupprimerMalice: merci, oui en effet, sacré roman ;))
SupprimerJe suis très curieuse...
RépondreSupprimerMirontaine: j'ai adoré cette lecture, elle était intense, lourde de sens, et entre les lignes aussi. J'en parlerais c'est sûr. En ce moment je viens vers certains de tes auteurs (Claudie Garnay entre autres...)
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