vendredi 2 octobre 2009

La traduction est une histoire d'amour

Celui-ci à la couleur rousse d’un été indien au Québec : et oui la teinte de cheveux de l’héroïne irlandaise, ses tâches de rousseur, me rappellent un paysage…

*source photo

« La traduction est une histoire d’amour » de Jacques POULIN est un petit roman bien délicat.
Nous suivons un moment de vie entre un écrivain, sa traductrice et une nature québécoise toujours préservée. Un nouveau venu arrive, un jeune chat noir. Un message est caché dans son collier. Interloqués par le malaise présent entre les lignes du billet, les deux amoureux des mots, amis intimes, vont aller à la recherche de sa propriétaire. Lily en parle bien mieux que moi ici .


Cette prêteuse de livres m’avait attirée vers cette lecture par l’amour des mots, j’ai été comme lovée et séduite à toutes les pages : une chaise berceuse devient chaise berçante « pour certains mots chargés d’émotivité, je fais une entorse aux recommandations du Petit robert. » ou pour reprendre une des phrase que nous livre aussi Lily : « Il n’avait plus d’amis, c’est ce qui arrive quand vous vivez dans un monde imaginaire »

Mais le mieux reste encore avec cet auteur, qui m’était jusque là inconnu, ce pollen des mots et des touches de pensées pris ici et là à travers l’intrigue:

« Sur quoi donc devait se baser le roman contemporain¸ demandait l’interviewer. Sur les ressources infinies du langage ! répondait monsieur Waterman d’une voix exaltée. Et il lançait dans une longue tirade qui faisait l’éloge de la langue et se terminait par une citation qu’il eut beaucoup de mal à retrouver dans son carnet de notes tout sale et couvert de ratures : « Car bien souvent les exilés n’emportent pas de terre aux semelles de leurs souliers ; ils n’emportent rien d’autre qu’un nuage de poussière dorée et dansante qui nimbera tous les êtres, toutes les choses, tous les paysages sur lesquels se poseront leurs regards, s’attarderont leurs caresses ; et ce poudroiement infime, impalpable, fait de cendres mortes et de pollen fécond, s’appelle la langue. »
Il précisa que ce texte était de Sylvie Durastanti, et je fus heureuse d’apprendre qu’il s’agissait d’une traductrice. Du même souffle, il citait la fameuse phrase de Heidegger : « Le langage est la maison de l’être. » »

3 commentaires:

  1. Je suis vraiment "tombée amoureuse" de Jacques Poulin. Quel bel auteur !Je suis contente qu'il te chemine à tes côtés également.

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  2. Lily: oui j'avais adoré et cet auteur est à suivre assurément. Merci de me l'avoir recommandé.

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  3. bravo pour votre passion
    de la lecture dans une chaise
    berçante:)))

    Dans le cadre de mon projet poétique
    blogs musée pertinents mais aléatoires
    pour mon oeuvre littéraire pertinente mais
    aléatoire

    permettez-moi de vous offrir
    une de mes chansons

    LA CHAISE BERÇANTE

    COUPLET 1

    oh toi dont
    je vais me séparer

    toi dont les larmes
    n’arrêtent pas de couler

    je ressens
    beaucoup d’agacement

    en plein centre
    un immense tremblement

    et peut-être
    un restant d’amitié

    REFRAIN

    seul
    dans la chaise
    berçante

    j’aurais
    besoin
    d’te prendre

    pour
    tenter
    d’t’apaiser

    COUPLET 2

    une inconnue
    vient de s’approcher

    aux grands yeux
    de tristesse alllumée

    et ses doigts
    sur ton dos
    se font tendres

    toi qui ne
    cesse pas
    de m’attendre

    moi qui ai
    complètement
    décroché

    COUPLET 3

    peu a peu
    d’autres se sont approchés

    le silence
    s’est comme enfoncé

    enfin mes larmes
    coulent
    et
    m’alarment

    de la bonte
    au coeur de
    notre drame

    de la douleur
    dans
    la fraternité

    REFRAIN FINAL

    viens
    dans notre chaise berçante

    j’aurais
    besoin d’nous prendre

    et de nous
    apaiser

    FINALE

    ah ah ah
    ah ah ah

    bon voyage
    mon amour
    mon amie

    Pierrot
    vagabond céleste

    www.enracontantpierrot.blogspot.com
    www.reveursequitables.com

    sur google, video vagabond celeste conteur simon gauthier

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