Nous n'avons pas attendu WALL-E ou Baymax pour aimer les robots. Bon, bon, ils nous ont forcément influencé, un petit peu, sans compter R2D2 ou David. "Génération Robots, le rêve de vient réalité" de Natacha SCHEIDHAUER et illustré par Séverine ASSOUS offre bien plus qu'une simple présentation de nos robots imaginaires. Un coup de cœur!
© Natacha SCHEIDHAUER et Séverine ASSOUS/ Actes sud junior
Ce documentaire présente cinq chapitres: leur présence ici et maintenant et pas forcément dans le futur, d'où ils viennent, le corps humain ou du moins le vivant comme un modèle, leurs lieux d'utilisation et leurs futures interactions avec l'homme.
Bien-sûr les progrès de l'électronique permettent à certains robots d'être déjà parmi nous mais ils ne sont pas humanoïdes, en tous cas pas ceux qui déambulent près du public. Ils sont créés à partir de nos fantasmes à reproduire un être à partir de rien. Des légendes comme le Golem découlent d'autres créations ingénieuses, dépendantes des progrès techniques: des objets articulés aux automates à la mission religieuse, les jacquemarts des horlogers preuves d'une minutie et d'une technicité grandissante. La révolution informatique et les progrès de la robotique apporteront un "cerveau" aux robots et de plus en plus d'actions possibles, voire une suite d'actions.
© Natacha SCHEIDHAUER et Séverine ASSOUS/ Actes sud junior
Le corps humain a servi de modèle. Le robot se conçoit alors dans sa mobilité, ses sens, sa perception et sa réflexion. Soit à la place des muscles des actionneurs, des capteurs servent à palier aux sens inexistants et le rôle du cerveau est tenu par un microprocesseur. Les roboticiens s'inspirent de la nature pour créer une forme mais aussi pour solutionner des difficultés comme les déplacements du robot (comme une araignée, un homme, un oiseau). C'est aussi une manière de mieux intégrer les robots parmi les hommes.
© Natacha SCHEIDHAUER et Séverine ASSOUS/ Actes sud junior
Les robots sont présents dès aujourd'hui. Au sein des usines avec des bras articulés capables de faire des actions répétés de manière extrêmement rapide. A la maison pour certaines tâches domestiques. Dans le coffre à jouets. A l'école comme relais d'un enfant malade ou en Corée avec un robot enseignant. A l’hôpital ils permettent le diagnostic en présence ou non du médecin, de garder le contact avec le patient, ils interviennent aussi dans les opérations chirurgicales mais aussi comme "objet" rassurant. Ils sont aussi employés dans des conditions impossibles à la vie ou dangereuses pour elle (déminage, aventure spatiale). Le documentaire nous présente aussi les cyborgs et les hommes bioniques du présent avec certains exosquelettes déjà accessibles.
Enfin le livre débat sur les dangers des robots. Il reprend nos peurs et l'importance de notre culture pour appréhender les progrès de la robotique. Nous sommes ainsi "conditionnés par l'héritage religieux et culturels de la société occidentale." Le robot nous fait peur comme une autre "créature", quand les japonais n'y trouvent qu'un moyen. L'incontrôlabilité y est aussi présentée, avec une référence aux 3 lois littéraires de la robotique dictées par Asimov mais aussi sur d'autres bien plus technologiques sans oublier de nous rappeler l'autonomie, limitée par l'homme, de tous les robots.
© Natacha SCHEIDHAUER et Séverine ASSOUS/ Actes sud junior
Ce documentaire permet aussi de fabriquer un robot de toutes pièces à moindres coûts. De quoi créer des vocations.
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