samedi 26 juin 2010

La Galette et la Grande Ourse

© Anne HERBAUTS/ Casterman

Et voilà, un autre Anne HERBAUTS, une merveille, plus accessible aussi que "Lundi" : que demander de plus pour foncer l'acheter, bah rien! C'est fait!
Nous suivons un groupe d'amis à la tombée de la nuit, au clair de lune. Mais justement, de la lune pas de croissant juste un cil, les amis sont inquiets. Que peut-il se passer? Mais bien-sûr c'est la grande ourse, cette constellation dans le ciel (animal fait d'étoiles), prise de gloutonnerie. Il leur faut alors trouver une solution.© Anne HERBAUTS/ Casterman

Tout est beau: la présentation des personnages, où la description est elle-même une aventure, une poésie... Une sensibilité comme du Arnold LOBEL avec en particulier son hibou Hulul bien-sûr (c'est un hommage officiel) mais aussi semblable à cette nouvelle génération d'illustrateurs et de poètes, les personnages de Kitty CROWTHER (Jérémie la grenouille, Jim la mouette) ou ceux de Mélanie RUTTEN (Mitsu, Öko). Ainsi les personnages ont un physique, un habit et une maison qui donnent une idée de leur conception de la vie. Les détails ont leur saveur, le bric-à brac aussi.

© Anne HERBAUTS/ Casterman

L'histoire est toute douce. Tialouli le merle, Quenouille le crapaud, Anton le gourmand, Domino le domino et Crabistouille le "paquet de sucre" aiment dire au revoir au jour et bonjour à la nuit... et tous les soirs la lune leur répond de son œil rond. Mais dans cette obscurité, pas moyen de se laisser aller à la nuit. C'est une solution conviviale, respectueuse, poétique et lente (comme les moments de vie intenses et les partages tous doux) qui est choisie.

© Anne HERBAUTS/ Casterman

L'arrivée de la nuit après le jour, la recherche de moments d'amitié, de petits bonheurs... il y a de la chaleur humaine (euh animal ou bricàbracesque) dans l'histoire d'Anne HERBAUTS. Le dialogue entre les êtres imaginaires et la lune, personnifiée pour l'occasion, a toujours la saveur des moments avant les rêves, entre la réalité et le féérique. On retrouve "Hulul et la lune" d'Arnold LOBEL bien-sûr mais surtout cette récupération poétique et imaginaire des éléments extérieurs animant les enfants: la nuit, le jour, la lune (ou l'hiver de Hulul)... et une chaise rouge. Du miel dans l'étincelant des étoiles, des crêpes imaginaires comme autant d'astres...

Et puis les illustrations sont toujours une merveille: des aquarelles "piquetées de sel", des rajouts de texture... J'aime. A chaque fois, c'est comme une nouvelle expérience de texture que cette artiste nous propose.

Gaëlle propose un billet enthousiaste. Malice vous entraine dans l'univers de l'artiste.

23/24

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