jeudi 25 juin 2015

Le Grand Livre des Sciences et Inventions Arabes

Nous continuons à découvrir les avancées scientifiques des hommes, ici avec l'empire musulman. "Le Grand Livre des Sciences et Inventions Arabes" d'Anne BLANCHARD, Ahmed DJEBBAR et illustré par Emmanuel CERISIER remet en perspective les connaissances d'un des empires les plus étendus de l'histoire.

© Anne BLANCHARD, Ahmed DJEBBAR et Emmanuel CERISIER/ Bayard jeunesse

Les conquêtes des musulmans les ont amenés à rencontrer de nombreuses populations. La religion musulmane a une place de choix dans leurs vies et implique des habitudes hygiénistes (les hammams et l'étude du Coran).
Avec les invasions ce sont aussi des apports de richesses cloisonnées dans les villes. Les puissants s'entourent des lettrés et des savants. L'éducation a une place de choix, de 6 à 16 ans les enfants apprennent l'arabe, le calcul et le Coran. Gratuitement après 16 ans, les études en rapport à l'islam continuent mais d'autres écoles proposent elles des études en littérature, droit et sciences.
Les musulmans sont aussi très intéressés par les avancées scientifiques des autres empires et investissent beaucoup en copie et traduction. Les puissants s'appuient sur les sciences pour contrôler leur empire ou mieux suivre le Coran.

© Anne BLANCHARD, Ahmed DJEBBAR et Emmanuel CERISIER/ Bayard jeunesse

Puis les villes incarnant les avancées majeures sont présentées, de manière chronologique, avec les scientifiques importants de l'époque.
Bagdad (en actuel Irak), au 8ième siècle, voit s'ouvrir une Maison de la sagesse (lieu de rassemblement des savoirs et des hommes de sciences). Al-Khwarizmi (dont on doit le mot algorithme par déformation occidentale) met en place le système décimal jusque là utilisé par les indiens (important pour le commerce).
Le Caire (en actuelle Égypte), au 10ième siècle, accueille Al-Hazen, un scientifique connu pour être le premier à utiliser la démarche expérimentale. La volonté de l'empire est de contrôler le nil et demande ainsi des avancées en géométrie, en physique.
Ispahan (dans l'actuel Iran) au 11ème siècle est sur la route de la soie et attire Ibn Sina (Avicenne), scientifique, médecin dont le "Canon de la médecine" était encore au programme en Europe il y a 300 ans. Les Bimaristan, hôpitaux, vous accueillir les malades physiques et mentaux et sont financés par les puissants. Au même moment en Europe, rien de tout cela, juste une mise à l'écart des lépreux et des fous.

© Anne BLANCHARD, Ahmed DJEBBAR et Emmanuel CERISIER/ Bayard jeunesse
(Non, non, non, il n'est pas égorgé, ce patient souffre d'une tumeur, le chirurgien l'opère à peu de chose près comme aujourd'hui.)

Al-Idrisi, géographe botaniste, habite Palerme (en actuelle Sicile), au 12ième siècle et décrit le monde connu (sauf les Amériques) avec énormément de détails aussi sur les habitants et les mets.
Ibn al-Shatir place l'astronomie au centre des sciences de l'empire musulman au 14ème siècle, à Damas (actuelle Syrie).

Avec cette multitude de détails validée un expert, l'empire musulman apparait comme un des premiers à financer les sciences et par bien des côtés est très en avance sur son temps. Vous trouverez aussi une chronologie et une carte.
Encore une fois, cette collection offre des merveilles! Je suis impatiente de découvrir les inventions indiennes.

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