Toujours un œil tourné vers les documentaires jeunesse, je ne pouvais que fondre pour la proposition "Petites et grandes histoires des animaux disparus" d'Hélène RAJCAK et illustré par Damien LAVERDUNT. Ce duo m'avait enthousiasmée sur la microfaune. Un livre que l'enseignante du lutin au collège voudrait m'emprunter toute une année scolaire.
Mais quoi de nouveau sous le soleil? Surtout sur un sujet que j'aime retrouver, la zoologie et la paléontologie. Il y a un beau lien entre une bébête marante, une anecdote scientifique ou mythologique et une première sensibilisation au danger de l'extinction des espèces.
© Hélène RAJCAK et Damien LAVERDUNT/ Actes sud jeunesse
En suivant une répartition géographique par continents, des portraits d'animaux disparus se présentent avec quelques informations, sa classification, sa taille ramenée à celle de l'homme, son lieu d'habitat et sa date d'extinction, mais aussi quelques éléments morphologiques. La rhytine, le drépanide Mamo aux plumes restant sur les habits d'apparat, le mammouth laineux, le thylacine (hyène, loup, tigre... kangourou?!)...
Mais la page de droite, sous forme de bande dessinée, décrit le rapport à l'homme: le naturaliste qui l'a découvert, l'histoire de sa découverte scientifique et les égarements possibles, les conséquences des besoins humains (nourriture) mais aussi une histoire de l'homme, de ses immigrations ou colonisations.
Il n'y a pas que la réalité, même amoureuse, qui s'inscrit dans ces pages. La mythologie grecque avec le Lion de Némée tué par Hercules ou l’œil du cyclope, les légendes moyen-orientales avec l'oiseau Roc de Sindbad le marin mais aussi d'autres plus locales, celle des Mikmaq réducteurs de castors, celles de Madagascar (un lémurien pinceur de fesses), celle des Maoris grâce à une immense "autruche", chinoise avec une princesse noyée par deux fois (plus humaine, ni même dauphin).
© Hélène RAJCAK et Damien LAVERDUNT/ Actes sud jeunesse
Et puis ce sont des éléments encore plus complexes qu'une extinction parce que cibles de l'homme. Ce sont des relations entre les espèces, le dodo et l'arbre Tambalacoque par exemple, le volatile aidait à la germination des graines en les prédigérant. C'est aussi une idée de responsabilité par les espèces introduites, une question de timing.
© Hélène RAJCAK et Damien LAVERDUNT/ Actes sud jeunesse
Pour finir plus joyeusement, apparemment certains spécimens ne sont pas éteints: Saluons le presque centenaire George, la tortue géante des Galápagos!
J'étais passée à côté pensant avoir affaire à une énième présentation de bestioles sans vraiment de fond, erreur! C'est un documentaire bien construit!
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