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Au fait, est-ce que tu trouves que je me fais bien comprendre quand je parle d'"oisiveté"? Ou bien, à sa parution, y aura-t-il des adultes pour interdire ce livre à leurs enfants, en prétextant qu'il ne faut jamais rester à ne rien faire et que l'oisiveté est la mère de tous les vices; que qui ne fait rien n'a rien et que, même dans Pinocchio, il est dit que c'est une très vilaine habitude dont il faut se débarrasser dès le plus jeune âge!
Bien entendu, l'oisiveté de l'île, c'est autre chose: c'est réussir à se confronter avec soi-même sans s'ennuyer, s'intéresser à des choses insignifiantes, comme le vol d'un moustique, pour y découvrir la mélodie du soleil et les lois de l'univers.
Mais c'est aussi décider que si l'on veut faire quelque chose, quoi que ce soit, alors cela vaut la peine de le faire avec énergie et passion pour que ça réussisse. Sans oublier, cependant, que l'action est juste l'une des manières de vivres, et non la seule.
Pour résumer, l’oisiveté est l'art de faire en ayant l'air de ne rien faire.
Tu es d'accord avec ça?
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S."
(extrait de "L'île du temps perdu" de Silvana GANDOLFI, éditions Les Grandes Personnes - j'en parle là; source photo de Kate T.PARKER)
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