Il n'est pas tant question de grands espaces, de vent sec, de désert brulant ou de virevoltants mais bien de faux héros. Le Far West de O.HENRY n'est qu'un lieu cristallisant les attentes. Ce sont bien les personnages qui ont le beau rôle.
Un homme veut offrir un Noël aux enfants de sa ville mais sa ville n'en compte aucun. Un autre a fraudé les comptes de sa banque mais pas tant que ça... ou si bien plus. Des amants choisissent l'amour au détriment de la guerre que ce font leur parents. Un altruiste récupère un homme un peu délabré pour le requinquer contre son gré. Un mendiant se retrouve dans la carriole de cow-boys. Un homme souhaite faire le beau pour une belle donzelle. Un autre cow boy aimerait se consacrer à l'art.
Des hommes, pas les plus beaux ni les plus vaillants. Il y a bien un cow
boy, un ranchero, un braqueur de banque ou un sherif, ils côtoient leur
caricature tout en offrant leur faiblesse. Ils se pourraient être
mollassons, ils n'en sont pas moins très humains. La plume d'O.HENRY est belle, sophistiquée même dans la bouche des plus démunis.
O.HENRY est tendre avec les hommes, tendre avec la vie qui pourtant malmène. Il parle de liberté, d'amour, d'amitié par petites bribes en décrivant les moments de vie où l'ironie et la facétie se jouent d'eux, gentillement. Même si la conscience n'est pas toute pure, il est toujours possible de se racheter.
La fin présente toujours un revirement. Oui au fur et à mesure des nouvelles, elle peut être attendue mais elle est si bien amenée que ce serait dommage de s'en priver.
Merci aux éditions Phébus et à l'opération Masse critique de Babelio.
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