"Tandis qu'ils gravissaient le sentier, Paul entreprit de faire ressentir à sa fille l'immensité du temps géologique enfoui dans la montagne... L'histoire se chiffrait en dizaines de millions d'années. Anne, comme à son habitude, buvait les paroles de son père... quand Paul prit subitement conscience du parallèle entre les deux phénomènes. Les connaissances qu'il distillait à sa fille se déposaient par strates, elles aussi, pour former le paysage solide dans lequel elle évoluerait toute sa vie.
[...] Il pensait à tous ces petits moments de bonheur qui s'empilaient pour faire une vie humaine... et qui retourneraient à la poussière comme les vêtements qu'ils portaient... comme la peau rose de sa fille."
(extrait de "Souvenirs de L'empire de l'Atome" de Thierry SMOLDEREN et illustré par Alexandre CLERISSE; Dargaud dont je parle là)
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