"L'été de Garmann" de Stian HOLE est un album magnifique à mettre aux pieds du sapin. Et, quelle chance, il a des suites "La rue de Garmann" et "Le secret de Garmann".
© Stian HOLE/ Albin Michel Jeunesse
Garmann a peur de rentrer au CP. C'est la fin de l'été et les tantines sont de visites. Elles sont vieilles et apportent avec elles leurs petits et moyens maux et leurs joie de vivre.
Lors de cet après-midi d'été, le garçon se rend compte que les enfants ne sont pas les seuls à avoir peur. Les tantes pensent à la mort et à la vieillesse avec poésie et sans rancœur... le papa parle de ses absences professionnelles et de son trac de musicien, la maman de ses peurs pour Garmann mais aussi d'autres plus frivoles.
© Stian HOLE/ Albin Michel Jeunesse
La vie apporte là de petits instants précieux et taquins, un dentier dans un verre d'eau, un skate comme déambulateur mais surtout de très beaux moments de poésie à qui sait regarder... des poils sur le menton d'une vieille tante mais aussi une veine bleue que l'on peut suivre comme un aveugle du bout du doigt.
Les préoccupations enfantines, perdre une dent de lait, ne pas savoir nager, rentrer au CP, deviennent comme des moments précieux, d'étape dans une vie.
© Stian HOLE/ Albin Michel Jeunesse
Les illustrations de Stian HOLE sont déconcertantes. Des photographies retouchées et des dessins mettent en scène de manière assez surréaliste la vie de Garmann, comme monter dans un bus scolaire accompagné de sa maman Grace de Monaco et y retrouver Elvis Presley entre autres musiciens et autres personnages "culturels". Le jardin, avec ses plantes, ses oiseaux et ses insectes a une part importante dans l'album, presque comme tableau de la temporalité... la fragilité de la vie d'un moineau ou d'une guêpe, des feuilles qui tombent.
Cet album est magnifique. Plein de poésie, il parle de questions sensibles sans mièvrerie et surtout donne un sacré entrain pour la vie et cette part de l'enfance aux multiples découvertes.
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