Et voici le second choix pour une enfant accro aux princesses et contes de fées (le premier étant celui-ci)... une entrée, décalée, dans l'univers féérique et, décalé, de Lewis CARROLL et de son Alice...
© Gilles BACHELET/ Seuil jeunesse
"Madame Le Lapin Blanc" de Gilles BACHELET nous plonge dans l'univers caché du lapin blanc courant avec sa montre à gousset dans "Alice aux pays des merveilles".
Madame Le Lapin Blanc reprend l'écriture de son journal intime. C'est une femme au foyer débordée. Pendant que son mari travaille, de mauvaise grâce, pour la Reine de Cœur et aide Alice, Madame fait le ménage, les courses et tente de comprendre les états psychologiques de sa plus grande adolescente, entre période d'opposition alimentaire et fashionista. Son intérieur regorge de menus travaux à faire et de détails permettant une autre lecture des histoires d'Alice.
© Gilles BACHELET/ Seuil jeunesse
Ainsi dans ce monde-ci, les personnages ont une vie bien différente, au quotidien plus urbain (des magasins pour dodo coquette, d'autres de sport avec bien-sûr les flamants roses et les hérissons). Ce sont aussi les élèves de la nouvelle école de la petite qui intriguent: le chapelier fou par exemple. Et cette salle de classe comme un cabinet de curiosité où le Jaberwocky est tout petit et juste en squelette.
Au fil des illustrations ce sont aussi des modes de vie français et anglais (vieil électroménager, presse féminine) et la condition féminine qui apparaissent. Une petite critique sociale en somme. Mais dans cette débâcle, le Lapin Blanc toujours en retard et pas très attentionné à sa famille va nous prouver le contraire.
© Gilles BACHELET/ Seuil jeunesse
Il ne faut pas se méprendre, derrière, la magie opère toujours... les détails laissés-là emportent. Un chat de Cheshir animal de compagnie, un chien carte faisant sa crotte cœur, la photo célèbre de la véritable Alice Liddel dans la vitrine, le pied immense d'Alice fantasmé s’offrant une entrée dans la maison du Lapin Blanc.
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