« L’enfant silence » de Cécile ROUMIGUIERE et illustré par Benjamin LACOMBE est arrivé vite dans notre bibliothèque. Ce sujet, ce trouble, forme un grand thème dans le choix de mes livres.
©Cécile ROUMIGUIERE et Benjamin LACOMBE/ Seuil jeunesse
Il s’agit de cette enfant que la psychologue aimerait aider. Son comportement laisse envisager que chez elle, les gestes sont maltraitants. Mais que faire face à un enfant silence et que pourrait-elle dévoiler ?
L’histoire ne nous parle que peu des violences : des cris, une ceinture qui fouette. L’histoire met en avant le ressenti de la fillette. Calme, trop calme, silencieuse, isolée dans son monde, dans cette comptine sans fin « A avec l’alouette, B berce le bébé, C comme un cygne… » qui l’aide à trouver des repères affectueux, des gestes tendres, une atmosphère rassurante, berçante.
La maison, son foyer, est alors une prison, pourpre et noire, aux pensées comme des alouettes en cage, aux cygnes/signes parentaux si majestueux qui peuvent aussi devenir des loups. L’autorité parentale, le besoin d’amour, l’envie de bien faire, d’être reconnue, de plaire, apparait entre les lignes.
La maison, son foyer, est alors une prison, pourpre et noire, aux pensées comme des alouettes en cage, aux cygnes/signes parentaux si majestueux qui peuvent aussi devenir des loups. L’autorité parentale, le besoin d’amour, l’envie de bien faire, d’être reconnue, de plaire, apparait entre les lignes.
©Cécile ROUMIGUIERE et Benjamin LACOMBE/ Seuil jeunesse
Mais aussi, et là est toute la subtilité, cette culpabilité de l’enfant et son amour authentique pour ses parents maltraitants. « Lui raconter la tanière qu’elle aime par-dessus tout ? Lui décrire ses loups et leur chaleur poivrée ? » Elle se sent responsable des comportements irrespectueux de ses parents, responsable aussi de la rupture potentielle de la famille, comme si, elle séparée de ses parents, le couple, la maisonnée se déliterait. Bien-sûr qu’elle a tord de prendre tout ce poids sur les épaules, que c’est elle la victime. Le silence de la dame qui sent bon le chocolat est d’autant plus précieux.
©Cécile ROUMIGUIERE et Benjamin LACOMBE/ Seuil jeunesse
Tout apparait à travers les sens : la couleur très bien retranscrite par Benjamin LACOMBE, l’odeur, le toucher et la chaleur humaine, pourquoi pas suivie de la glace et de l’éclair… La maison n’est pas rassurante mais c’est chez elle et les jours bleus succèdent aux jours rouges… Mais la fillette a besoin d’aide.
Les illustrations de Benjamin LACOMBE mettent très bien en relief cette pesanteur, silence lourd de sens mais aussi maisonnée aimée et prison. Les alouettes, les cygnes, les loups ou encore la poupée offrent le panel des émotions de la fillette.
Très beau livre, à conseiller aux petits et aux grands.Les illustrations de Benjamin LACOMBE mettent très bien en relief cette pesanteur, silence lourd de sens mais aussi maisonnée aimée et prison. Les alouettes, les cygnes, les loups ou encore la poupée offrent le panel des émotions de la fillette.
Lily m’avait vraiment donné envie là.
9/24
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